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Une triste réalité

  • Photo du rédacteur: NH
    NH
  • 18 déc. 2020
  • 2 min de lecture

Jim a une vie de deuil. Il passe presque tout son temps dans le noir, la tristesse. À sa naissance, il est atteint du fibromyalgie. À quatre ans, son père est mort. Ce dernier n’avait même pas eu le temps de lui faire un adieu. Il grandit avec un vide à l’intérieur. Aujourd’hui encore, il perd un être cher dans un accident. Il perd tout courage de vivre. Assis à même le sol, essayant d’oublier sa peine, il voit arriver un Range Rover noir. Un député y descend et appelle Jim. Celui-ci se lève et le rejoint. Bizarrement, il remarque son bailleur en train de le regarder tout souriant. Après quelques mots échangés avec le député, Jim lance avec amertume : « Elle était ma vie, j’étais son œil.


"Elle était mon tout, j’étais sa moitié. Elle était mon seul géniteur, j’étais son seul descendant. Elle était ma mère, j’étais son fils. Elle travaillait d’arrache-pied pour subvenir à mes besoins et moi, je m'obligeais à la rendre heureuse. Elle était la seule à me chouchouter, la seule à me requinquer. Malheureusement, elle a vécu. Pourquoi c’est moi qui suis le rescapé et non pas elle ? Pourquoi n’a-t-elle pas survécu à ma place ? Cruelle tragédie, ne te sens tu pas coupable de ma situation actuelle ? Et toi, cher bailleur ? Était-ce la meilleure solution ? Je sais très bien que tu avais besoin d’argent mais pourquoi avoir attendu la mort de ma mère ? Je n’oublie jamais de te remercier de m’avoir mis à la porte. Je n’allais sûrement pas pouvoir payer le loyer. Ce fut un plaisir douloureux puisque maintenant je suis un enfant des rues.


Quand à vous, M. le député, riez donc de ma triste réalité. Je suis devenu votre principale cible grâce à cela. Honorable, sachez que je ne pourrai jamais accepter votre offre, si intéressante soit elle. Je suis un perdu qui mendie son pain, qui passe son temps à essuyer les voitures certes. Mais je ne mérite pas ce genre de traitement. Avant de me laisser, ma mère m’avait donné une éducation digne de ce nom. Comme tout le monde, j’ai mon rêve à moi, mon objectif à moi et surtout bien visé. Même si ma mère n’est plus de ce monde, je continue à l’aimer. Et donc, je ne pourrai ni tuer pour de l’argent,ni ver pour vous engraisser. Alors, je vous en supplie, utilisez moi une autre façon. "


Dallemand Neïka (D.N)

 
 
 

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