SÉRÉNADE
- NH
- 21 mars 2021
- 10 min de lecture
Connaissez-vous cette sensation bizarre qu’on éprouve lorsque quelqu’un vous observe avec insistance derrière vous ?
En cet instant même on dirait qu’une paire d’yeux me brûlent la
nuque. Est-ce une illusion ?
Durant toute la soirée je sentis son regard peser sur moi. Je déplaçais ma chaise et regarda autour de moi d'un air naturel. Un homme beau comme un dieu grec ne cessait de me dévisager ou dirais-je, me déshabiller. Des nuées de gens nous séparait pourtant cela n'empêchait pas que je le sentis aussi proche. Me plaçant à l'angle voulu, je le dévisageais à mon tour sans retenue. Beau gosse, d'une vingtaine d'années tout au plus, charismatique, dépassant d'une bonne tête les autres hommes présent. Il jurait de par sa couleur de bois d'ébène dont les reflets de la lune donnait une lueur argentée. Il auréolait et une force irrésistible m'attirait vers lui.
Dès mon arrivée à Ganthier , mon regard s'était accroché à lui. J'étais là pour le plaisir, l'aventure avec mon instinct de petite paysane voulant satisfaire sa curiosité et lui , il entrait parfaitement dans le cadre. Il m'attirait beaucoup plus que la normale. Sûre c'était un enterrement, la défunte était une femme de 122 ans ayant vue plus de quatre générations. Et ses enfants avaient décidés d'organiser une fête en guise de veillée ce qui n'est pas pour me déplaire après avoir pris connaissance de mon bulletin. Une sérénade était même à disposition. Les enfants étaient déjà couchés sous ma bonne garde. Faute de chats, je me suis laissée martyrisé par les câlins et bisous des enfants qui étaient on ne peut plus affectueux. J'y ai pris grand plaisir à les faire plaisir aussi. Que ferais t-on sans l'innocence d'un enfant pour nous adoucir la vie? Regrettant à demi leurs petits corps chauds, je me suis laissée emporté par la mélodie de la sérénade. Il était dix-heures passé et l'atmosphère s'était un peu refroidi, pourtant aucun de nous ne sentait vraiment la brise froide émoustillé par le son du tam-tam du tambour qui sortait au loin du Canton, la flûte envoûtante, la trombone puissante et les autres instruments. Tout à ma joie, entourée de ma mère et ma cousine, laissant la mélodie me possédée, je me mouvais au rythme lascive de la sérénade exprimant au passage mon désir que seul l'homme au loin pouvait interpréter. Au fur et à mesure que je dansais mon corps devenait un feu ardent. Je gémissais doucement sentant la brise me caresser le corps comme autant de papillons, léger qui n'était autre que sous ses ordres. Mes yeux se fermèrent à demi , je me mordillais légèrement les lèvres pour augmenter encore mon désir, pendant que mes mains frolataient tout mon corps. Je n'étais qu'une larve en ébullition. Mon bas ventre était en feu alors que mon entre-cuisse suintait déjà et attendait l'intrusion tant espéré. Je ne portait qu'une petite robe bleu évasée sans rien au dessous à croire que j'espérais une nuit folle de déboches. Son nom ? J'en savais rien. Mais il ne cessait de me regarder et de me caresser. Je n'en pouvais plus de se regard effronté et ce corps qui m'appelait à lui. Telle une automate, je m'excusai auprès de ma mère et prétexta une petite promenade pour me rafraîchir, faire un saut aux toilettes et passer prendre un châle dans mon sac. Sans même un regard pour moi et n'ayant rien su de mon trouble, elle m'accorda la permission. Ma cousine, elle, était trop absorbée à faire du charme pour me remarquer. Les laissant chacune à leur occupation, je me dirigeai à la lisière du bois pour me retrouver dans une serre. Respectant une distance correcte, il me suiva à travers les bois. La serre formait un vaste demi-cercle. Ses parois de verre donnaient l'illusion d'être à la fois dehors et coupé du reste du monde. Il y flottait un parfum entêtant de terre humide et de plantes exotiques. Nonchalamment adossé au mur, il m'observa tel un sultan appréciant la valeur de la reine de son cœur. Dans la nuit de velours qui nous enveloppait, la seule lumière venait du croissant de lune, dont les rayons d'argent traversaient les panneaux transparents du toit. D'un même élan, comme si une force invisible nous poussait l'un vers l'autre , on se retrouva dans les bras l'un de l'autre. Peu à peu on se détendirent laissant notre corps s'exprimer. Il posa les mains sur mes épaules et les glissa jusqu'à mes hanches appréciant au passage mes courbes. Lorsqu'il mit les mains sur mes fesses et me les pinça je ne pût retenir un petit cris de plaisir, tremblante de désir,il venait de trouver mon talon d'Achille et s'en donnait à coeur joyeux. Je me serrai contre lui, laissant descendre mes bras jusqu'à sa taille, je remontai le long de son corps musclé, tout en embrassant son cou. Il fit courir ses doigts sur les collines et les vallées de mon corps agonisant de désir. N'ayant besoin d'aucun encouragement, c'est avec passion que je pris ses lèvres et répondit à son ardent baiser. L'obscurité aiguisait mes sens. Un parfum de savon se mêlait à son odeur musquer. Sa bouche avait le goût du vin , et de tous les péchés que j'était impatiente d'apprendre de lui. Saisissant soudain à pleines mains mes seins, il agaça ingénieusement les pointes frémissante. Et quand il baissa la tête pour les mordiller , j'ai cru défaillir. Avec une science qui lui est propre il me lécha les seins mettant tout mes sens au supplice. Alors qu'au loin, la sérénade battait son plein et les cris joyeux de fêtards résonnaient au loin, nos gémissements et nos cris de plaisir faisaient écho à la mélodie.
Ses doigts épousaient le globe de ma poitrine,la courbe de ma taille, l'arrondi de mes hanches. Je m'arc-boutai contre lui, folle de désir implorant beaucoup plus. Comme s'il avait lu dans mes pensées, il posa la main à l'endroit précis où se concentraient toutes mes attentes. Je tanguais alors que ses doigts pénétrait ma fente. L'intérieur était pareil à un pot de crème doux et moelleux. J'avais trouvé mon propre rythme. Ma respiration était rauque, mes hanches remuaient autour de ses doigts et je gémissais de plaisir. Je m'ouvrais et m'offrais à lui. Au bout de quelques secondes sa main gauche délaissant mes fesses se joignit à l'autre pour me caresser le clitoris. À ce moment me balançant d'avant en arrière, je me mis la main sur la bouche pour étouffer les longues plaintes qui montaient dans ma gorge. Il me porta aux coffins de l'extase puis brusquement retira sa main. Me regardant dans les yeux, il m'effleura le menton de ses lèvres. Mon cœur manqua un battement alors que de douces sensations me submergaient. Tout à mon désir il m'anéantissait complètement.
Subitement il me coucha sur l'herbe fraiche.La sensation était étrange. Déjà à l'aide de son pouce , il m'écarta les grandes lèvres et y glissa le bout de sa langue. Je tremblai, pourtant il explora consciencieusement mon intimité avec sa langue. Pousant mon plaisir à son paroxysme il s'attarda sur le bouton magique et l'aspira même, ce qui m'arracha des petits cris de plaisir. M'agitant comme une folle, je gémis doucement alors qu'il persévérait. Me sentant prête à jouir , il m'enfonça la langue dans le vagin. Puis il planta le pouce à la place et l'agita. Plus fort , plus doux, exquis tourment. Je sentis bientôt un spasme me saisir, mon ventre s'agita de soubresaut. Encore une fois de la soirée je jouis de ses mains expertes. Il eut un grand sourire satisfait me regardant alangui sur notre lit de fortune à la belle étoile. Prenant les initiatives à mon tour après avoir repris ma respiration, je glissai son jean à mi-cuisse, laissant son fessier à l'air libre. Il avait un de ces cus , des plus spectaculaires, et moi j'en raffolais des beaux cus tout durs. La vision me plaisait tellement que mon coeur se mit à battre plus vite. Posant une main sur une cuisse , je le caressai doucement afin de l'inciter à serrer les jambes l'une contre l'autre. Remontant la main j'empoignai une des rondeurs comportant un délicieux creux au milieu ,comme je l'avais si souvent vu faire dans les vidéos que je passais mon temps à regarder afin d'affermir mon talent pour le moment opportun. Je me mis à caresser ces deux globes , à la fois ferme et doux. La chaleur qui se dégageait de son corps me faisait perdre la tête. Glissant ma main droite sous ses fesses, je taquinai ses testicules tout en le tatant le sexe sans aucune pudeur. Sentant son corps vibrer je remuais les doigts de plus en plus vite le long de son membre érigé sous le ciel étoilé. Je me redressai, pressant mon ventre contre lui, il bougea très lentement de manière à frotter mon point du plaisir. Nous gémissons alors à l'unisson. Avec le pouce, je ne pus m'empêcher de frôler le bout du pénis , heureuse de le sentir mouillé, avec cette liqueur ,je caressai toute la rondeur charnue. Je me sentais au bord de l'évanouissement tellement j'avais envie de lui . Pourtant dès que je refermai la main autour du membre durci, j'oubliai tout ne voulant que lui procurer du plaisir à mon tour. Je me sentais si bien avec cet homme qui n'était autre qu'un étranger. Ma main trouva naturellement le rythme et j'entamai une masturbation attentive, me régalant de frôler son gland et de le sentir, à chaque fois , sursauter comme s'il était prêt à se répandre, alors que je lui frottai les seins contre sa poitrine tout en mordillant un téton de temps à autre. Me mettant à genoux, je le pris dans la bouche le prenant tout à fait par surprise. Sa tête se balançait au rythme de mes légers coups de langues. Ne pouvant plus résister, il poussa un grognement des plus féroces. À mes yeux s'offrait la vision de son pénis transformer en une chose énorme , luisante, qui se balançait. Puis il s'abattit sur moi et commença à frotter son engin contre mes seins. C'était trop peu puisqu'il se dirigea vers mon ventre et le frotta lentement d'abord puis de plus en plus vite. Alors que je lui touchais le sexe qui glissait sur ma chair frissonante , il jouissa. Il se répandit entre mes doigts et sur mon ventre, le corps vibrant, le visage à quelques centimètres du mien. L'orgasme obscurcit son regard lui donnant un reflet ardent et tendre qui me bouleversa. Notre nuit de plaisir était loin de se terminer toujours cette force qui nous attirait dans les bras l'un de l'autre. Chaude , douce , j'avais bon goût . Tout ce qui fallait en somme. Pourtant un doute me tourmentait. Étais-je vraiment prête à aller jusqu'au bout ? Depuis le temps que je regardais des films de se genre pour me préparer était-ce vraiment le moment opportun ? Avais-je tout bien fait? Lui avais-je procurer le plaisir adéquat ? Comme pour me donner raison son sexe se dressait contre ma cuisse. Ivre de désir. Il explora mon corps avec l'émerveillement de la découverte. Il renifla ma peau tandis que je me penchais sur le sol. Il embrassa ma peau tiède, suça ma hanche, caressa de la main la naissance de mes fesses. Le désir revenait crescendo. Il se plaça au dessus de moi ajusta un préservatif et tout naturellement j'écartai les jambes pour l'accueillir. D'un puissant coup de rein il me pénétra. Surprise du mal je poussai un cri. Le corps tétanisé, il s'immobilisa complètement se rendant compte que j'étais vierge. D'un regard interrogatif il me scruta dans le noir perplexe. Comment pouvait-il s'en douter le pauvre? J'ai été d'une telle expertise de toute la soirée que quiconque ne se serait douter de rien. Faisant le geste de sortir, je l'arrêtais de son élan bougeant légèrement les hanches comme j'avais vu faire les gens. Répondant à l'invitation, il plongea en moi, accélérant la cadence de ses assauts. Dans un parfait unisson j'adoptais son rythme me laissant emportée par le plaisir et le désir. L'extase ne fût pas loin et encore une fois, dans une spirale de lumière plus brillantes que les étoiles nous atteignirent le sommet de la jouissance. Loin d'être rassasié de cet ébat son membre resta de fer en mon fort intérieur et cette fois ce fut moi qui commença. Ondulant légèrement les hanches, je le mis au défi de se reposer. Me prenant dans ces bras, il me transporta vers un tronc d'arbre en forme de chaise fait par la nature où il s'assit. Nous nous emboîtons à nouveau comme par enchantement. Gémissant, j'imprimais une cadence sensuelle, montant et descendant voluptueusement afin de m'empaler sur le sexe tendu. Parfois je m'arrêtais à mi-hauteur le laissant goulûment à mes mamelons durcis, grumeleux et frémissants. Tout en le serrant entre mes cuisses augmentant le plaisir. Puis je recommençais à bouger respirant tout à coup par la bouche à demi ouverte sur un cri muet. Je ne su jamais combien de fois j'ai joui pourtant c'était sans discontinuer que je le chevauchait. Pourtant à un dernier moment il me retrouna , me prenant par la taille , il me caressa les fesses. Un délicieux frisson me parcoura l'échine, me penchant légèrement en avant. Il me pénétra et doucement commença à aller et venir en moi. Cela dura longtemps, jusqu'à ce que tout les deux nous comprenions que l'orgasme n'était plus loin. J'étais étourdi . Et lorsqu'il accéléra la cadence je m'abandonnais. Ce fût une délivrance pour nous deux. Je poussai un hurlement tout en écartant les jambes. M'appuyant subitement sur le torse de mon amant nous poussames un identique cri de plaisir , bouleversés par la vague qui nous submergait. Nos bouches se joignirent, nos langues se nouèrent et nous nous laissons emportés, imbriqués, proches de l'évanouissement.
Épuisés , étourdis , alanguis nous reprenions lentement nos soufle dans les bras l'un de l'autre couchés à même le sol le corps offert aux rayons de lune. Au loin raisonnait la sérénade qui tout au long de notre plaisir nous accompagnait rythmant nos corps nos cris et nos jouissance.
D'un commun accord personne ne pimpa un mot tout à l'émerveillement. Reprenant mon esprit je me relevais ramassant mes habits me rhabilla et pris le chemin de la maison. Il offrit la bouche pour parler comme pour me dire son nom mais d'un doigt agicheur ,je lui fis taire le pousant sur ses lèvres frémissantes de mon emprunte. Lui jetant un dernier regard je m'éloignai.
Arrivée dans la chambre, je fis un brin de toilette me changeais pris un châle et rejoingnit les autres. Je les avais complétement oublié tout à mon plaisir.
" Comme tu as été longue pour te trouver ce châle , s'exclama ma mère. Tu viens de rater le plus purs et grand des plaisirs de la terre.
- Ah tu crois! répondis-je souriante.
Alors que mon corps endoloris jurait que par le plaisir qu'il venait de connaître. Ma mère me lança un regard intriguant puis jugeant la sérénade plus intéressante elle se laissa transporté par la mélodie.
Au loin mon amant sorta de la clairière me jettant un dernier regard il s'éloigna et la nuit l'emporta. Le reverrais-je un jour? Nul ne le savait mais j'avais un souvenir des plus précieux de lui. L'ayant offert ma virginité et m'a fait les cimes les plus improbables de la jouissance, de l'extase et du plaisir . Un amant exceptionnel. Souriant au ciel tout comme les autres, je me laissais transporté par la mélodie entrainante de la sérénade qui me restera à jamais gravé dans le corps tout comme dans l'âme.
Raphlee
Comments